Alors que le concert de Sway a un peu de retard, je m’hasarde sous le petit chapiteau voir quelques morceaux de Two Heads On, qui donnent dans le…trip hop, genre ancré dans les années 90 qui semble encore avoir des adeptes.
Le chanteur est plutôt habité, joue parfois de la trompette, mais ses accolytes lancent des instrus anecdotiques pour ne pas dire soporifiques, dommage.
Sway sur la grande scène déçoit, son plaisant album « This is my demo » augurait mieux que son show hip hop plutôt convenu, desservi il est vrai par un son calamiteux.
Quand il n’informe pas au public que son marche bien chez lui ou qu’il ne chie sur son prof de Français entre deux morceaux escamotés, l’Anglais rappe sans grande conviction sur les instrus de l’ultra rabaché « Hip hop » de Dead Prez et le récent « Ridin » de Chamillionaire.
Quelques titres tels que « Up your speed » utilisent efficacement le principe du call and response mais dans l’ensemble le public venu en masse pour P.E. n’en a rien à cirer.
Q-Bert bénéficie d’un accueil nettement plus chaleureux, et vient se rappeler au bon souvenir de l’excellent documentaire « Scratch » de Doug Pray dans lequel ses exploits de turntablist éclipsaient l’autrement plus connu Dj Shadow.
C’est donc une heure de mix virtuose qui nous est proposé, avec d’impressionnantes figures, des scratchs acclamés par la foule de plus en plus compacte.
Derrière ses platines il s’amuse à défigurer les grands classiques que sont « Good times » de Chic et « Apache » version Incredible Bongo Band, et plus surprenant, le génial break de « Do the du » d’A Certain ratio, hélas utlisé trop brièvement.
Rien à redire sur sa prestation, qui n’évite pas les écueils du genre, assez répétitif pour les non initiés, mais qui aurait bien préparé le terrain à la bande de Chuck D et Flavor Flav.
Public Enemy à Marseille, c’est évidement la grande affaire de cette 8ème édition, un des rares groupes de l’histoire du hip hop à rassembler autant de public différents, à déplacer des milliers de fans sans que ses derniers disques aient fait grand bruit.
Il y eut un rendez vous manqué à la Fiesta des Suds en 2002 mais cette fois ils sont bel et bien présents et vont tout ravager sur leur passage.
En quelques minutes à peine ceux qui étaient aux premiers rangs sont propulsés 20 mètres derrière et inversement, l’ambiance est autant sur scène que dans le public, et les grands classiques sont au rendez vous à commencer par l’énorme « Bring the noise ».
Outre nos deux mc’s et leur dj (qui a la lourde tache de remplacer le fameux Terminator X et s’en sort avec les honneurs), on note la présence de figurants habillés en treillis fidèle aux pochettes et clips du groupe, d’un batteur et d’un guitariste aussi féru de funk que de rock, accompagnant intelligemment les beats bien connus du groupe.
A 40 ans passés le duo met à l’amende bien des groupes actuels à tous les niveaux, le flow est rageur, l’énergie communicative, les messages toujours aussi forts et la tension ne retombe qu’à de rares moments (les titres solos de Flavor, peu convaincants).
« He got game », « Welcome to the terrordome », « Don’t belive the hype », « Black steel in the hour of chaos », “Give it up” et bien sûr le mythique “Fight the power”, avec une telle succession de brûlots executes avec la fougue de leurs débuts l’ovation est juste naturelle et assourdissante.
De plus si l’attitude et la colère dégagées peuvent effrayer les plus sensible, un seul leitmotiv est martelé jusqu’à l’ultime invective : « Power to the people cause the people want peace » .
On aura pas l’énergie ni l’envie de rester d’avantage après ce grand moment de communion, même s’il y avait du beau monde tel que Amon Tobin ou Dj Craze, avec le souhait de quitter le festival sur une bonne note, en espérant pour l’an prochain, en plus de gommer certains imperfections, une ou plusieurs autres têtes d’affiche aussi prestigieuses comme celle de soir, qui a tout sauf failli à sa réputation.
4 commentaires:
qu ils aillent se faire mettre organisateurs de merde
Woh, ça balance.
Des avis plus constructifs, quelqu'un ?
5/10 car niveau programmation j'aurai mis 10/10 mais niveau organisation c'est comme d'habitude chez marsatac 0/10. C'etait une soirée "queue" la queue partout partout partout ! pour recuperer les billets, pour rentrer (quelque soit l'heure) , pour acheter les tickets boisson, pour boire un coup (1h de queue !!!), pour rentrer dans les chapiteaux non ventilé... De plus , le son de la grande scene etait tres tres mal reglé, que des aigus ! heureusement que craze et Andy C nous on delivrés leur science sur la petite scene !!!
Ps: la prochaine fois, au lieu de prendre des etudiants sous payée sans experience il ferai mieux de prendre des professionnels du bar car un bar c'est comme une soirée, ca s'organise et ca demande certaines competences qu'ils n'y avait pas ce weekend...
Merci Bobt.
Pour ma part outre les problèmes de son j'ai déploré que le site soit si resseré, et je n'ai pas bien compris l'interêt des auto tamponeuses.
Pour les boissons valait mieux faire ses provisions avant et après c'est sûr, aux dires d'un ami c'était tout aussi compliqué d'acheter une crèpe :/
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