20 juin 2010

The Last + Nation All Dust

Poste à Galène, 19 Juin 2010

Si après une semaine pluvieuse au son des Vuvuzelas, vous vous êtes dit "J'entends plus la guitare", c'est au Poste à Galène qu'il fallait être ce samedi pour une belle affiche rock proposant des retrouvailles et une découverte.

De 2004 à 2006 on plaçait de gros espoirs en Nation All Dust sur la foi de premières parties convaincantes et parfois incandescentes.

Un feu malheureusement éteint prématurément avec l'éparpillement géographique et artistique de ses membres qui se reforment le temps d'un one shot aussi bref que puissant.

A l'image de tout ces idoles qui rejouent dans leur intégralité leurs albums cultes (du genre Lou Reed plays "Metal Machine Music", Peter Hook plays "Unknown Pleasures", pour Big Soul plays "Big Soul" on attendra un peu), on se demandant pour la blague si notre quatuor allait jouer son unique EP dans le même ordre ou pas.


Dès les premiers riffs acérés de "Should I care" on retrouve en tout cas l'énergie intacte et pétaradante du groupe, comme s'il n'y avait pas eu de longue pause depuis leur dernière date.
On avait un peu oublié avec la retenue de son escapade folk (Oh! Tiger Mountain) que leur frontman se lâchait autant jusqu'à se jeter façon Cobain sur la batterie à la fin de leur set.
Le final avec une version nerveuse du fameux "Little red cells" était bien savoureux, mais d'aucuns auront trouvé ce retour bien trop court.

Changement de style assez saisissant avec The Last, dont j'entends et lis le plus grand bien depuis quelques temps.
Ambiance très fin d'année scolaire avec un public de tout age déjà acquis à leur cause.

Là où la première partie nous a délivré un son très Américain, ceux là semblent bien plus influencés par la power pop et le rock Anglais.
Des références parfois un trop flagrantes mais pas grand chose à déplorer sur leur exécution, ça joue bien, avec des ruptures de rythme bien maîtrisées.

Avec quelques tubes potentiels (mais bien incapable d'en énumérer les titres, il n'y en a qu'un seul sur leur myspace) pour qui aiment les Arctic Monkeys voire les Libertines lorsqu'ils se partagent le micro.
Ils semblent néanmoins capables de jouer des choses plus détachées, comme ce blues très lascif au rappel.

L'inévitable soirée années 80 du samedi étant prévue juste après ils ne joueront pas beaucoup plus que ceux qui les ont précédés, mais laissent une bonne première impression.
Bon point en tout cas pour l'équipe du Moulin d'avoir rassemblé dans une salle correctement sonorisée ces deux formations qui confirment si besoin est que, jeunes ou moins jeunes, la scène rock à Marseille mérite d'être exposée.

(photos Amandla)

14 juin 2010

Seconde Nature 2010

Fondation Vaserely, 12 Juin 2010.

Bien content que le festival Aixois Seconde Nature ait pu se remettre de l'annulation de dernière minute l'an dernier.
Pour qui apprécie un tant soit peu les musiques électroniques, c'est un des rendez vous forts de l'année dans le sud et c'eut été dommage d'être privés de cette 4ème édition encore une fois très défricheuse.

C'est l'occasion de retrouver l'Espace Vasarely et sa pelouse, cadre idéal pour chiller et danser selon les artistes avec un bémol par rapport à l'édition 2008 à la cité du livre, couvre feu à 2h qui impose d'arriver relativement plus tôt qu'aux habitudes marseillaises.

Pas pu me rendre au soir précédent (où ont du briller les formidables Andromakers et Anything Maria) et arrivé trop tard pour Oh! Tiger Mountain, il m'est cette fois difficile de parler des artistes locaux programmés, mais leur présence au générique est déjà une preuve de gout.

Rien retenu de la performance semble t'il assez cérébrale de Moritz Von Oswald Trio, occupé comme beaucoup à discuter avec amis, habitués, bénévoles (super accueil au passage) avec un œil sur Angleterre-USA.

Le premier live qui attire l'attention générale est celui, redoutable, de Matias Aguayo.
Une electro pop à la fois exigeante et accessible, diablement sensuelle et hédoniste avec un équilibre rare entre voix, machines et instruments organiques.



Le chant souvent en espagnol et les percussions donnent évidement un coté tropical au set du Germano-Chilien entouré de deux acolytes aussi déchaînés que lui.

La sauce prend dès les première mesures, entre minimale et house, et ne retombe jamais, les morceaux s'enchainent avec fluidité et ravissent le public massé devant la scène.
Pas encore eu l'occasion de voir d'autres artistes Kompakt pour comparer mais celui là m'a vraiment enthousiasmé.

Nettement moins accroché à la prestation de Pantha Du Prince dont j'aime pourtant les disques.
Après le trip précédent muy caliente, il aurait été je pense plus judicieux de le programmer avant.

Sa musique n'est pas des plus immédiates et l'ambiance est bien trop progressive pour me captiver d'emblée.
Les premiers morceaux en tout cas, refroidissent un peu par leur apparente austerité, et si ça devient plus remuant par la suite, je reste un peu sur ma faim.

Jamais entendu un seul titre de Redshape avant ce soir, et bien content d'être resté : une excellente surprise.
Derrière son masque rouge entre Fantomas et Fuzati, ce Berlinois a de la suite dans les idées et un son massif, hypnotique, percutant.



Plébiscite unanime et ambiance à son paroxysme avec des montées, breaks et beats qui tapent fort, plus ô joie un remix furieux du classique "Good life" d'Inner City.

On ne pouvait pas mieux finir cette soirée inégale mais dans l'ensemble à la hauteur des précédentes et on l'espère des prochaines.

Gizelle Smith and the Mighty Mocambos

Cabaret Aleatoire, 10 Juin 2010.

Beau concert proposé par l'équipe du Moulin mais date un peu risquée pour remplir le Cabaret Aléatoire un jour de semaine : avec seulement un album distribué il y a peu en France, Gizelle Smith ne s'est pas encore fait un nom auprès des amateurs pourtant nombreux de funk à Marseille .

Le manque d'aficionados sera bien le seul gros bémol de cette prestation plaisante, qui aurait mérité une ambiance à la hauteur du show proposé par l'Anglaise, accompagnée comme sur son premier disque des Allemands de The Mighty Mocambos.

Connaissant assez peu le dit LP je serais bien incapable de me remémorer l'ordre des morceaux, dont l'enlevé single "Working woman" donne bien le ton d'entrée.
Un son vintage mais loin d'être poussiéreux, aux cuivres aussi chaleureux que la voix parfaite de la miss.

Et pour ne rien gâcher, Giselle Bünchen n'est plus la seule à rendre ce prénom sexy, sa ligne vertigineuse ayant autant ému les mâles que rendu jalouses certaines.

Peu de chansons lentes, le rythme soutenu dès le départ ne souffre d'aucun temps mort et ne laisse pas d'autre choix que de remuer du popotin.

Si son répertoire est ultra référencé 70's, on n'y entend à priori pas de reprises (ou alors de très obscures) si ce n'est pendant l'interlude instrumental classieux de son groupe.
C'est à ce moment là que l'on sait ce que fait sur scène cet énorme steel drum : pour une relecture irrésistible du vieux "PIMP" du Bacao Rhythm & Steel Band samplé par 50 Cent avec le succès que l'on sait.

Un très bon moment où l'efficacité de la section rythmique n'en est que plus flagrante, ces musiciens ont une classe doublé d'un sens du groove qui sont pour beaucoup dans la réussite de ce concert.

Lorsque l'Anglaise revient moulée dans une tenue Paul's Boutique on est quand même contents de la retrouver cela dit, et très disposés à la revoir aussi bien accompagnée à l'avenir.

Des photos et vidéos du concert ICI

10 juin 2010

La Pompe Moderne

Poste à Galène, 5 Juin 2010.

Il est des concerts auxquels on a un peu peur de s'ennuyer, d'autres où l'on est à peu près sûr de bien s'amuser.
Celui des inénarrables La Pompe Moderne fait assurément partie de la seconde catégorie.

Affiliés à l'excellent label Les Disques Bien (Flop, Tante Hortense...), et jouant parallèlement dans d'autres formations (Nevechehirlian entre autres) ces plaisantins ont plus que rempli leur mission.

Ils s'appelaient il y a quelques années The Brassens mais la famille du Sètois n'a visiblement que peu gouté à leur concept abracadabrant : reprendre des tubes bien connus et souvent récents à la manière du grand Georges.

Avec fausses moustaches et trémolo dans la voix, on croirait presque à son improbable retour, jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'il commence avec du Amel Bent.
Viser la lune, ça ne les fait pas peur, mais toujours le poing levé, pas plus que de jouer les catins, détournant le classique de Mylène Farmer façon pervers pépère.

"Antisocial" est moins une reprise poussive de Trust qu'un medley de droite glaçant, passant du "Né ici" de Doc Gyneco au "Bon temps des colonies" de Sardou, dans le genre il n'y a guère que les trublions de Groland pour manier avec culot cet humour-là.

Que serait un bon cover band sans un hommage iconoclaste au roi de la pop disparu il y a presque un an ?
Chez eux ça donne une adaptation littérale de "Thriller", qui filerait presque les "Chocottes".

Les traitements les plus hilarants sont souvent des traductions donnant un éclairage inédit à des hits Anglophones, tels "Toxic" de Britney ou "Walk like an Egyptian" des Bangles.
Le summum du ridicule/sublime étant quand même atteint avec "Pas de limites", adapté de l'hymne des 2 Unlimited qui a traumatisé plus d'une génération d'auto tamponneuses.

La musique urbaine n'est pas oubliée pour autant, le slam "C'est du lourd" dénonce grave, bien que ce qui importe le plus à nos braves moustachus, c'est de kiffer la vibe, "DJ".

Le rappel est l'occasion de se remémorer le virevoltant "Yéké Yéké" de Mory Kanté et de découvrir (pour ma part en tout cas) le tordu "20 Francs" de David Lafore, clin d'oeil à un musicien bien d'ici.

Au délà de la blague, accentuée par des chœurs cartoonesques, on a quand même affaire à des musiciens très appliqués, lorsqu'ils s'attaquent à du Daft Punk, c'est pas loin d'être aussi dansant que les originaux.

Ils regretteront un peu que le public, partagé surprise et rire contenu, ne se reveille vraiment qu'à ce moment là, mais viendront quand même nous rejouer "Chocottes".

9 juin 2010

Emission du 9 Juin 2010

DIZZEE RASCAL "Dirtee Disco"
WILEY "Electric Boogaloo" (ft Jodie Connor & J2K)
DJ DIE & INTERFACE "Bright lights"
J MAJIK & WICKAMAN "Mosquito"
CAMO & KROOKED "Turn Up The Music"
DEADBOY "If U Want Me"
JAMES BLAKE "CMYK"
MELANIE FIONA "It Kills Me" (Breakage Remix)
ASWAD "City Lock" (Breakage Remix)
LADY CHANN "Sticky Situation" (Toddla T Remix)
CRAZY COUSINZ "Inflation"


2 juin 2010

Emission du 2 Juin 2010

THE ROOTS "Dear God 2.0"
SAGE FRANCIS "Slow Man"
ARCADE FIRE "The Suburbs"
THE DIVINE COMEDY "Neapolitan Girl"
OH! TIGER MOUNTAIN "Like Lee"
THE CHAP "We Work in Bars"
LA POMPE MODERNE "Plus Dur, Meilleur, Plus Rapide, Plus Fort"
!!! "AM / FM"
THE CHEMICAL BROTHERS "Swoon"
RUSKO "Woo Boost"
DOCTOR P "Sweet Shop"
YOLANDA BE COOL + DCUP "We No Speak Americano"

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