31 mars 2010

Emission du 31 Mars 2010

ERYKAH BADU "Turn Me Away"
ALOE BLACC "I Need A Dollar"
THE BIRD AND THE BEE "Maneater"
THE GOLDEN FILTER "Hide me"
PENGUIN PRISON "The Worse It Gets"
BROKEN BELLS "The ghost inside"
WILD BEASTS "Brace Bulging Buoyant Clairvoyants"
NASSER "Come on"
GEHT'S NOCH? "Horny"
NOISIA "Machine gun"
FOREIGN BEGGARS & NOISIA "Contact"
METH, GHOST & RAE "Dangerous"
CHIDDY BANG "The opposite of adults"

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24 mars 2010

Emission du 24 Mars 2010

THE BLACK KEYS "Tighten Up"
QUADRON "Pressure"
ELECTRIC WIRE HUSTLE "They don't want"
CARIBOU "Leave house"
STARKEY "Stars" (ft. Anneka)
FLORENCE AND THE MACHINE "Dog Days Are Over" (Breakage Remix)
MARINA & THE DIAMONDS "I Am Not A Robot" (Penguin Prison Remix)
PENGUIN PRISON "Something I'm Not"
MISS PLATNUM "She moved in"
WARRIOR ONE "King Riddim" (ft. Lady Chann)
DJ ZINC "128 Trek"

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19 mars 2010

Jessie Evans + Andromakers

Poste à Galène, 18 Mars 2010.

Le festival itinérant "Les femmes s'en mêlent" en est à 12ème édition et a, outre sa programmation défricheuse au goût certain, le mérite de passer régulièrement par Marseille.
Pour ma part je garde un souvenir encore ému du formidable passage de la trop méconnue Girl Called Eddy en 2005 et attendait pas mal de cette soirée, délaissant bien volontiers (et à raison) match de l'OM et concert de toute façon complet de Biolay pas très loin.
D'abord inquiet pendant la semaine d'une possible annulation (une promotion une place achetée une offerte balancée dans la semaine, c'est sympa mais pas très rassurant), soulagé par son maintien (merci le PAG) mais un brin déçu d'arriver dans une salle très peu fournie.

Dommage pour les Aixoises d'Andromakers qui ouvrent la soirée devant une assistance clairsemée mais attentive.
Déjà écrit tout le bien que je pensais d'elle aux festivals B-Side et Marsatac, je ne peux que persister et signer : on a ici affaire à un des groupes locaux les plus précieux de l'époque.

Évidement il faut aimer la synth pop intimiste, les sonorités vintage (clavier, xylophone, cowbell...) et les voix vertigineuses.
Celle de Nadège, toujours aussi habitée, évoque à plusieurs reprises de bien audacieux modèles (Björk, Bat For Lashes) tandis que sa complice Lucille est aussi discrète qu'habile pour tisser des mélodies et ambiances agréables à l'oreille, moins électronique et plus organique qu'auparavant.

A l'écho déprimant de la salle ce soir le duo, pas décontenancé mais sans doute un peu triste, répond de la manière la plus exigeante et gracieuse avec une musique déjà familière, qui ne demande qu'à être entendue, encouragée, pourquoi pas remixée, dans tout les cas vivement appréciée.
Ne ratez donc pas leur prochain passage dans le coin.

Un peu plus de monde pour la suite, et quelle suite, assurée par Jessie Evans.

Autant être franc je ne connais pas du tout son passé décrit comme gothique au sein du groupe The Vanishing mais sur les conseils avisés d'une amie connaissant mes goûts, j'ai succombé il y a peu à son album "Is it fire" sorti l'an dernier dans l'indifférence générale.
Peu probable que cette aberration subsiste avec la dizaine de dates Française qui vont suivre si ses concerts, et on n'en doute pas une seconde, sont du même acabit que celui-ci.

Bon déjà quand on annonce sa venue sur un re-edit du thème d'"Un homme et une femme" de Francis Lai c'est gagné, on est déjà amoureux.
L'homme de la situation c'est Toby Dammit, batteur dont le jeu syncopé et explosif n'a d'égal que la classe de son noeu papillon.
Une légende des fûts qui a accompagné Iggy Pop par le passé, embarqué cette fois dans une collaboration toute aussi explosive, la touche de glamour en plus.

Alors à propos de la passionnée et passionnante Jessie Evans, que dire sans tomber dans l'avalanche de dithyrambes qui plombe régulièrement mes chroniques les plus enthousiastes ?
Une artiste complète, là ou d'autres pourraient juste se contenter de chanter bien accompagnée, elle joue du saxo, danse, se contorsionne même, avec comme seule potion magique apparente, une tisane (!).

Les quelques bouteilles d'eau qui trainent sur scène, ce sera pour asperger ma gueule et celles des premiers rangs.
Premiers rangs dans lesquels elle n'hésitera pas à se mêler pour des danses endiablées, semant un trouble mémorable chez votre chroniqueur de service.

Moquant gentiment les groupies hystériques d'Adam Green dans ces mêmes lieux il y a une quinzaine, je suis ici grillé en flagrant délit de coup de foudre par la dream team des photographes de Liveinmarseille mais qu'importe, le spectacle vaut largement cet emballement aussi bien visuellement que musicalement.

Outre son indéniable pouvoir de séduction, la force de Jessie et de son chic type, c'est quand même la musique proposée.
Un dépoussiérage festif et tribal de musiques qu'on associe plus volontiers aux trente glorieuses qu'aux rythmes robotiques et froids de cette époque de crise.
Jessie, seul vrai remède à la morosité ambiante ?

Mambo, Cha cha cha, Salsa, avec un soupçon de jazz et aussi une bonne louche de rock Vaudou.
Telle une nièce cachée de Screamin Jay' Hawkins la miss nous jette un sort imparable (en gros, danse ou rentre chez toi) et à l'instar d'un Arthur Brown elle met littéralement le feu, les pieds et hanches lui disent merci.

Un drôle de cabaret à l'esprit un peu punk, qui dans les rares moments calmes rappelle l'intensité d'une Siouxsie également.
Ajoutez à cela quelques instruments exotiques et des samples particulièrement bien utilisés et vous obtenez un spectacle total.

A voir l'attroupement vers le stand de merchandising après ce show époustouflant, il semble que la plupart des happy few ont apprécié ce (trop) court moment.
Mais soyez bien sûrs que ce compte rendu est très, mais alors très loin de retranscrire le plaisir ressenti ce soir.

17 mars 2010

Emission du 17 Mars 2010

RAY MANG "Bulletproof"
WE HAVE BAND "Divise"
FM BELFAST "Par Avion"
RAFTER "Paper"
OPERATOR PLEASE "Logic"
VERONICA FALLS "Found Love in a Graveyard"
ANDROMAKERS "There Is A Light That Never Goes Out"
THE BIRD AND THE BEE "I Can't Go For That"
QUADRON "Slippin'"
ALOE BLACC "I Need A Dollar"
ROCÉ "L’Objectif" (ft. Hayet)
ZINC ft MS DYNAMITE "Wile out"


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14 mars 2010

Sourya + Success + Nasser

Cabaret Aléatoire, 12 Mars 2010.

Une fois n'est pas coutume, sans doute parce qu'il y a plusieurs groupes de prévus les Parisiens de Sourya commencent à l'heure indiquée.
Comme on est pas tellement habitués à cette ponctualité la salle se remplira progressivement pendant ce premier concert.
"Dawdlewalk", leur premier album paru l'an dernier avait en grande partie motivé ma venue, mais j'ai trouvé leur prestation un peu en deça.
Trois gars derrière des machines disposés au même niveau que le chanteur guitariste (qui utilise occasionnellement une console de jeu portable), ça nous rappelle quelque chose tiens.
Cela n'est pas frappant sur le disque mais sur scène, cela ressemble énormément à Hot Chip, même voix, mêmes sons, même jeu de scène, même look de nerd, c'est au départ troublant puis assez gênant au final.
D'un coté vu que que les tournées de ces derniers évitent systématiquement Marseille, c'est mieux que rien dirons certains.
Mis à part ce gros bémol la machine à danser tourne bien, particulièrement sur "Unsuspected" et "Anatomy Domine", aux beats et lignes de basses puissants.
Il manque morceaux plus calmes le petit plus qui les rendraient vraiment irrésistibles, on sent qu'ils en ont le potentiel, à revoir plus tard pour vérifier.


Le live des Success, supposé être la tête d'affiche de la soirée, ne m'a en revanche pas donné envie d'aller plus loin.
Tout ce que j'avais pu lire sur leur chanteur, à l'occasion de leur passage à Marsatac, s'avère exact, c'est une infatigable et charismatique bête de scène qui arrive sans peine à galvaniser la foule.
Le groupe qui l'accompagne joue un glam rock sévèrement burné mâtiné selon les morceaux de quelques beats electro ou hip hop, ça envoie le bois mais celui là est un peu pourri.
Beaucoup de mal à comprendre l'enthousiasme suscité par leur prestation qui ressemble à un blockbuster dénué d'âme et de toute subtilité, beaucoup de bruit pour pas grand chose, de gimmicks éculés, à la fois prévisible et assez indigeste, on touche le fond avec le dernier morceau en forme de sous Beastie Boys.
Certes la bonne dose d'adrénaline annoncée est au rendez vous mais difficile hélas d'en retenir grand chose ensuite.

La suite sera plus intéressante à mon goût avec les locaux de l'étape qui font le buzz depuis quelques mois, Nasser.
Pour l'instant un seul EP à leur actif, le set sera donc assez court mais autrement plus stimulant.
Le trio propose un electro-rock dansant et percutant qui sonne plus organique que sur disque l'alchimie voix/batterie/machines fonctionne souvent du tonnerre, avec un son saturé un peu crade, quelque part entre Boys Noize et Von südenfed, qui tranche avec le clinquant du groupe précédent.
Pas trop emballé par leur reprise du "My generation" des Who mais leurs titres à eux sont suffisamment efficaces pour taper du pied et hocher bêtement de la tête.
Mention particulière aux salaces "Retrosexual" et "Come on", tubes bien fichus au potentiel certain.

Bossant tôt le lendemain je n'ai pu rester pour le dj set de Leonard De Leonard mais quitte cette soirée un peu inégale sur une bonne impression au final.

7 mars 2010

Adam Green

Poste à Galène, 6 Mars 2010.

Quelques semaines après l'excellent concert de Jeffrey Lewis à l'Embobineuse, le Poste à Galène accueille Adam Green, l'autre grande figure de la scène Anti Folk, et c'est logiquement complet.
Peut être aura t on un jour la chance de voir Kimya Dawson dans le coin qui sait ?
Une première partie était annoncée mais soit elle a été annulée soit j'ai du arriver trop tard, les live du samedi commençant plus tôt qu'en semaine.
Concert très attendu pour ma part, n'ayant jamais vu le bonhomme mais appréciant ses disques depuis une bonne dizaine d'années déjà, du premier Moldy Peaches au récent "Minor Love".

Dès les premières secondes le ton est donné, très peu de place pour la retenue, c'est à un pur moment de sexe, drogue et rock'n'roll qu'on est conviés.

En le voyant débarquer torse nu avec un simple blouson cuir et se jetant dès le premier titre sur les premiers rangs, aussi à l'aise qu'un Jacquot au salon de l'agriculture, on comprend assez vite que la scène du PAG sera bien trop petite pour ses gesticulations.
Si j'ai parfois eu à déplorer de la mollesse du public à certains shows ces derniers temps, avec les admiratrices du New Yorkais c'est tout le contraire, rarement vu assistance aussi hystérique.
Il y en a qui lui ont apporté des pancartes marrantes, d'autres qui ne vont pas hésiter à monter sur scène lui rouler de grosses galoches, dans une ambiance digne d'un passage d'East 17 chez Jacques Martin.
A un spectateur hilare lui criant que la donzelle était mineure, le bougre répondra goguenard qu'elle est assez agée pour le violer.

Hum, et la musique dans tout ça ?
Fort heureusement tout aussi enthousiasmante.
Beaucoup plus électrique que sur disque, on ira pas jusqu'à la qualifier de punk mais il y avait de cela, l'énergie (et pas que diront les filles) était en tout cas palpable du début à la fin.
Le groupe qui l'accompagne est efficace et discret, on imagine mal comment il pourrait en être autrement avec une telle bête de scène.

Pas reconnu tout les morceaux mais les tubes qui ont jalonné sa décennie solo étaient au rendez-vous, "Emily", "Drugs", "Nat King Cole", "Tropical Island", le tordant "No legs", le plus récent et presque groovy "Buddy Bradley".
Et plus tard, repris par ses fans transis, "Friends Of Mine" l'occasion de recevoir une nouvelle pancarte, et un improbable t-shirt Garfield.
Sa voix grave, souvent comparée à Lou Reed, est quand même mise à rude épreuve avec toutes ses acrobaties mais notre énergumène ne semble que rarement à bout de souffle.
Les rares moments de répit, mis à part quelques morceaux acoustiques, sont de toute façon l'occasion de rire avec ces bouts de reprises des "Sucettes" de Gainsbourg ou de "Everything I do" ce tube moisi de Brian Adams au beau milieu de son classique "Jessica".

Le groupe ne repart pas seul car la soirée finit par un envahissement total de la scène, deux groupies entreprenantes montrant à toutes le chemin des backstages, au grand dam des vigiles un rien dépassés par tant d'effusions.
Tout ce petit monde s'en souviendra, assurément un des concerts les plus excitants de ce début d'année.

(photo Pirlouiiiit)