Fondation Vaserely, 12 Juin 2010.
Bien content que le festival Aixois Seconde Nature ait pu se remettre de l'annulation de dernière minute l'an dernier.
Pour qui apprécie un tant soit peu les musiques électroniques, c'est un des rendez vous forts de l'année dans le sud et c'eut été dommage d'être privés de cette 4ème édition encore une fois très défricheuse.
C'est l'occasion de retrouver l'Espace Vasarely et sa pelouse, cadre idéal pour chiller et danser selon les artistes avec un bémol par rapport à l'édition 2008 à la cité du livre, couvre feu à 2h qui impose d'arriver relativement plus tôt qu'aux habitudes marseillaises.
Pas pu me rendre au soir précédent (où ont du briller les formidables Andromakers et Anything Maria) et arrivé trop tard pour Oh! Tiger Mountain, il m'est cette fois difficile de parler des artistes locaux programmés, mais leur présence au générique est déjà une preuve de gout.
Rien retenu de la performance semble t'il assez cérébrale de Moritz Von Oswald Trio, occupé comme beaucoup à discuter avec amis, habitués, bénévoles (super accueil au passage) avec un œil sur Angleterre-USA.
Le premier live qui attire l'attention générale est celui, redoutable, de Matias Aguayo.
Une electro pop à la fois exigeante et accessible, diablement sensuelle et hédoniste avec un équilibre rare entre voix, machines et instruments organiques.
Le chant souvent en espagnol et les percussions donnent évidement un coté tropical au set du Germano-Chilien entouré de deux acolytes aussi déchaînés que lui.
La sauce prend dès les première mesures, entre minimale et house, et ne retombe jamais, les morceaux s'enchainent avec fluidité et ravissent le public massé devant la scène.
Pas encore eu l'occasion de voir d'autres artistes Kompakt pour comparer mais celui là m'a vraiment enthousiasmé.
Nettement moins accroché à la prestation de Pantha Du Prince dont j'aime pourtant les disques.
Après le trip précédent muy caliente, il aurait été je pense plus judicieux de le programmer avant.
Sa musique n'est pas des plus immédiates et l'ambiance est bien trop progressive pour me captiver d'emblée.
Les premiers morceaux en tout cas, refroidissent un peu par leur apparente austerité, et si ça devient plus remuant par la suite, je reste un peu sur ma faim.
Jamais entendu un seul titre de Redshape avant ce soir, et bien content d'être resté : une excellente surprise.
Derrière son masque rouge entre Fantomas et Fuzati, ce Berlinois a de la suite dans les idées et un son massif, hypnotique, percutant.
Plébiscite unanime et ambiance à son paroxysme avec des montées, breaks et beats qui tapent fort, plus ô joie un remix furieux du classique "Good life" d'Inner City.
On ne pouvait pas mieux finir cette soirée inégale mais dans l'ensemble à la hauteur des précédentes et on l'espère des prochaines.
1 commentaire:
je vais faire dans le commentaire construtif:
tout pareil. Aguayo et Redshape (bien sympathique derrière son masque) ont bien bien envoyé. Pantha du Prince aurait du être avant (pas mal mais selon MP lui même "un peu mou du cul" hahaha)
Pour Oh!Tiger Mountain, c'est bien simple, on se serait plus cru à un concert privé dans le jardin d'un ami qu'à un festival. C'était un show tout simplement fabuleux du Tigre, rythmé par son ami le Kid, tout en complicité avec le public, tranquillement assis dans l'herbe ou dans des transats.
Je bossais pendant les Andromakers et Anything Maria, mais j'ai pu avoir de très très bons retours pour les deux. Visiblement elles ont assuré :)
Définitivement, la Team de Seconde Nature sait recevoir et faire de la qualité malgrè le vent et la pluie (qui auraient pourtant pu bien abimer l'ambiance et le son)
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