17 févr. 2008

Jahcoozi

16 Février 2008, Affranchi

La première venue de Jahcoozi à Marseille (en 2006 à Marsatac) fut une bonne surprise, ce concert une confirmation : le trio Berlinois s'apprécie encore plus sur scène que sur disque.

Dommage que le public, jeune et varié, n'est pas venu en masse cette fois-là, l'ambiance déjà bonne aurait été excellente.

Formé de Robot Koch aux machines, Oren Gerlitz à la basse et de Sasha Perera au chant, ce groupe a sorti deux albums plus que pas mal chez Kitty-Yo, "Pure Breed Mongrel" et le plus récent "Blitz n Ass" auquel ce concert faisait la part belle.

Arrivée vêtue d'une étrange tenue de catcheuse avec cape et cagoule, la chanteuse ne met pas longtemps à se montrer sous un autre look tout aussi improbable mais plus aguicheuse avec mini-short fluo.

Ses comparses sont nettement plus discrets et ne peuvent de toute façon pas faire autrement, on ne sait pas à quoi à elle carbure à part une bouteille de Vodka mais c'est une prestation très physique.

En une heure et quelque de show on la verra rarement à sa place, dansant et faisant des allers retour dans le public quand elle ne grimpe pas sur l'escalier qui mène aux consoles.

Musicalement ça fait souvent penser à M.I.A. avec qui elle partage à la fois des origines Sri-Lankaises et un goût pour le risque et l'éclectisme, on passe d'un titre eurocrunk ("BLN") à une sucrerie booty pop ("Style") avec beaucoup d'accointances avec l'electro et le dancehall (le marrant "Rainbow color rizzla"), les rhythmes sont tantôt nonchalants tantôt très rapides comme sur le très efficace "Getyourshitout" qui est une vraie rafale de beats concassés à la limite de la drum'n'bass.
D'autres titres plus downtempo comme "Fish" permettent d'apprécier un peu plus la voix féline de Sascha qui se révèle plus subtile que ce que ses facéties ne laissent penser.

Quelques petits bémols : la présence occasionnelle d'un quatrième larron au flow fatigant genre rappeur Croate et le fait que les instruments présents soient si peu utilisés : comme lorsque Koch s'empare de la batterie pour un jam funk, ou le passage à la trompette de Sascha.

Mais dans l'ensemble c'était une très bonne soirée comme souvent dans cette salle accueillante et si bien insonorisée qu'est l'Affranchi.

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