Pour cette nouvelle édition le festival Seconde Nature se déplace de la Fondation Vasarely à la Cité Du Livre.
Un endroit vaste presque aussi classe et idéal pour ce genre de manifestations car mi couvert mi plein air, pratique pour les fumeurs.
Un endroit vaste presque aussi classe et idéal pour ce genre de manifestations car mi couvert mi plein air, pratique pour les fumeurs.
A coté de l'amphitéatre et du bar il y a des projections vidéos et des animations très art-contemporain-on-comprend rien avec notament un gars dans une énorme bulle, euh oui, on va passer directement aux concerts.
Le groupe qui débute est celui pour lequel je fais principalement le déplacement, Chromatics truste en effet ma platine depuis des mois et c'est une vraie joie que leur première date Française soit dans la région.
Comme tout concert de gens que vous aimez il y a toujours une crainte d'être déçu, que les conditions ne soient pas bonnes, que le public siffle...
Heureusement l'accueil est plutôt chaleureux mais le live n'était pas aussi parfait que les disques, le son pas toujours à la hauteur (ces infrabasses sismiques sur "Hands in the dark" tenaient du supplice) et le chant n'est pas objectivement très juste.
Mais on n'est pas à la Nouvelle Star et les limites vocales de Ruth Radalet (moulée dans une superbe robe à paillettes) la rendent encore plus touchante que sur disque.
Accompagnée d'un guitariste, un clavier et un batteurs jouant tout en retenue, elle arrive à de nombreuses reprises à restituer la magie de leur album "Night drive" avec une cold wave très minimaliste dynamisée par une étonnante ryhtmique italo disco.
Ca débute avec une version méconnaissable du "I'm on fire" de Springsteen puis quelques titres de leur dernier lp.
"Night drive", "In the city", Healer" sont progressivement plus relevées mais le climax est atteint avec une version fantastique d'"I want your love" qui soulève la foule encore chiche à cette heure.
Il finissent avec une autre reprise avec la même construction, "Running down the hills" qui arrive presque à faire oublier Kate Bush.
On sent le groupe humble voire effacé avant de partir mais proche de ses nouveaux fans, dont la ferveur est récompensée par de cd's gratuits, sympa comme tout vu la distribution hasardeuse de leur label en France.
D'ailleurs pour les amateurs de Italians do It Better qui lisent cette chronique, signalons que le groupe du clavieriste, Glass Candy sera en concert le 26/07 à Hyères au festival Midi.
Les deux artistes qui suivent sont signés sur le même label Warp mais évoluent dans des genres différents.
Flying Lotus est Américain (et a un autocollant Obama sur son laptop) et jour plutôt hip-hop.
Des beats concassés à la Dj Shadow, avec des productions qui lui sont propres et des samples trafiqués d'artistes plus ou moins pointus (Mr Oizo, Burial, mais aussi 50 cent).
Le set est intéressant, parfois impressionant, mais le hic c'est très souvent il s'arrète pour on ne sait quelle raison (les mauvaises langues diront pour se faire acclamer) et cela nuit un peu au rhythme de l'ensemble.
Au contraire la prestation plus electro de Clark ne souffre d'aucun temps mort, très technique, sophistiqué, bourrin mais pas trop.
Difficile d'accès sur disque, cet émule d'Aphex Twin est redoutable en live et en mix et prépare on ne peut mieux le terrain à la tête d'affiche du soir.
Le long mix (plus de 3 heures)de Laurent Garnier est sans doute le plus réussi du lot mais celui qui m'a le moins emballé, peu habitué aux sets techno purs et durs.
Le début house avec un sample de Nina Simone était bien agréable mais au bout d'une demi-heure, grosse lassitude, l'impression d'entendre toujours la même chose, avec des bpm toujours plus répétitifs.
Je laisse aux spécialistes le loisir de laisser leurs impressions, la foule était de toute façon à fond, faisant trembler la piste à en donner le tournis jusqu'à l'aube.
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