MISS KITTIN & THE HACKER "1000 Dreams"
DOVES "Kingdom Of Rust" (Still Going Remix)
PETER BJORN AND JOHN "It Don't Move Me"
YEAH YEAH YEAHS "Dragon queen"
GOLDEN SILVERS "True Romance"
THE THERMALS "Now We Can See"
BATTANT "Radio Rod"
PEACHES "Talk To Me"
MONGREL "Hit From The Morning Sun"
LETHAL BIZZLE "Go Hard" (Ft Donaoe)
ACEYALONE "What It Wuz" (Feat. Bionik)
GRANDMASTER FLASH "Shine All Day" (Ft. Q-Tip, Jumz & Kel Spencer)
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Emission Rock, Electro, Hip Hop etc sur Radio Galere 88.4 (Marseille et environs), diffusée chaque mercredi à 22 h, reprise prévue le 1er Septembre.
"Hot Fidelite" is a weekly podcast in French providing some of the best new music from indie to electro and hip-hop. Hopefully back on September 1st
25 mars 2009
14 mars 2009
Les Vedettes + Anything Maria
Cabaret Aléatoire, 13 Mars 2009.
Elle s'en amusait lors de son récent passage au Paradox, Anything Maria a beaucoup écumé les scènes marseillaises ces derniers temps.
Pour ma part c'est la sixième fois en six mois que je la vois, ce qui constitue un genre de petit record personnel mais je n'avais jusque là que peu écrit sur elle.
Son fan le plus viscéral n'étant pas là ce soir je m'y attèle bien volontiers.
Pas de lassitude à l'horizon, c'est même intéressant de constater l'évolution work in progress de ses chansons, la miss ne faisant jamais vraiment le même concert et sait adapter son set à la salle, un peu plus grande que d'habitude.
Le public est un peu chiche en ce début de soirée mais concentré et séduit.
En plus des titres purement rock comme "Modern lovers"où le vacarme maitrisé impressionne, tout comme les titres plus électro où elle abandonne sa fidèle guitare.
Toujours pas fan du très Peaches "Some girls", bien que ses talents de danseuse en high heels mettent la salle dans sa poche, mais ce dernier morceau où elle répète "Knives are deep cuts", c'est aussi tranchant que du Adult ou du The Knife justement, un hit en puissance.
On attend la suite, un disque par exemple, histoire que le buzz s'amplifie extra muros, on n'en doute pas une seconde.
Alors après cette bonne première partie, la question que tout le monde se pose, es-ce que les Vedettes méritent notre confiance ?
C'est il y a une paire d'années que cette troupe de majorettes Belges s'est faite connaître avec l'inénarrable "Vive Papa" qui était pressenti pour l'Eurovision.
Mais comme en France on ne comprend décidément rien à la pop, ce sont les Fatal Picards qui avaient été choisis pour un flop logique.
On n'était pas étonné de voir Philippe Katerine chapeauter ce drôle de girls band tendance Groland, jusqu'à leur écrire un album qui nous vaut ce passage au Cabaret Aléatoire.
Le spectacle de ce soir se présente sous la forme d'un vieux radio-crochet avec un décor ad hoc et un animateur à la veste pailletée aussi improbable que sa moustache.
Il y aussi deux écrans diffusant des images d'archives et à la manière des groupes de Phil Spector ou plus près de nous des Pipettes, nous avons au fond de la scène de vrais musiciens, et pas des moindres.
Le backing band est en effet composé d'ex-Little Rabbits qui se révèlent comme toujours d'excellents ambianceurs.
Les huit donzelles, d'age et de gabarit très différents, débarquent en fanfare pour une bonne heure de sexe, drogue et rock'n'roll et parviennent assez rapidement à décoincer même les plus blasés.
Il faut dire que tout est très bien pensé, les chorégraphies, les refrains outranciers, avec un sacré goût pour les tenues : d'abord en lycra couleur genre Clodettes à "Midi Première", puis en tenue de majorette rouge et enfin en robes de mariées.
Les paroles qui pourraient facilement donner dans le consternant remportent à chaque fois l'adhésion avec des messages forts : "On crève la dalle !", "J'aime baiser avec toi grand con !", ou le furibard "Je hais les adolescents !".
Et musicalement leurs acolytes de La Secte Humaine s'en donnent à coeur joie pour nous faire danser sur du rock bien pêchu et des ritournelles funky mais pas que.
On a même eu droit à un slow avec le speaker qui s'est ramené avec une boule à facettes et d'autres sketches du même acabit.
Au final, même si l'ambiance aurait pu être encore un peu plus chaleureuse, au delà de la franche rigolade attendue, tout ce petit monde nous a fait passer un excellent moment.
Elle s'en amusait lors de son récent passage au Paradox, Anything Maria a beaucoup écumé les scènes marseillaises ces derniers temps.
Pour ma part c'est la sixième fois en six mois que je la vois, ce qui constitue un genre de petit record personnel mais je n'avais jusque là que peu écrit sur elle.
Son fan le plus viscéral n'étant pas là ce soir je m'y attèle bien volontiers.
Pas de lassitude à l'horizon, c'est même intéressant de constater l'évolution work in progress de ses chansons, la miss ne faisant jamais vraiment le même concert et sait adapter son set à la salle, un peu plus grande que d'habitude.
Le public est un peu chiche en ce début de soirée mais concentré et séduit.
En plus des titres purement rock comme "Modern lovers"où le vacarme maitrisé impressionne, tout comme les titres plus électro où elle abandonne sa fidèle guitare.
Toujours pas fan du très Peaches "Some girls", bien que ses talents de danseuse en high heels mettent la salle dans sa poche, mais ce dernier morceau où elle répète "Knives are deep cuts", c'est aussi tranchant que du Adult ou du The Knife justement, un hit en puissance.
On attend la suite, un disque par exemple, histoire que le buzz s'amplifie extra muros, on n'en doute pas une seconde.
Alors après cette bonne première partie, la question que tout le monde se pose, es-ce que les Vedettes méritent notre confiance ?
C'est il y a une paire d'années que cette troupe de majorettes Belges s'est faite connaître avec l'inénarrable "Vive Papa" qui était pressenti pour l'Eurovision.
Mais comme en France on ne comprend décidément rien à la pop, ce sont les Fatal Picards qui avaient été choisis pour un flop logique.
On n'était pas étonné de voir Philippe Katerine chapeauter ce drôle de girls band tendance Groland, jusqu'à leur écrire un album qui nous vaut ce passage au Cabaret Aléatoire.
Le spectacle de ce soir se présente sous la forme d'un vieux radio-crochet avec un décor ad hoc et un animateur à la veste pailletée aussi improbable que sa moustache.
Il y aussi deux écrans diffusant des images d'archives et à la manière des groupes de Phil Spector ou plus près de nous des Pipettes, nous avons au fond de la scène de vrais musiciens, et pas des moindres.
Le backing band est en effet composé d'ex-Little Rabbits qui se révèlent comme toujours d'excellents ambianceurs.
Les huit donzelles, d'age et de gabarit très différents, débarquent en fanfare pour une bonne heure de sexe, drogue et rock'n'roll et parviennent assez rapidement à décoincer même les plus blasés.
Il faut dire que tout est très bien pensé, les chorégraphies, les refrains outranciers, avec un sacré goût pour les tenues : d'abord en lycra couleur genre Clodettes à "Midi Première", puis en tenue de majorette rouge et enfin en robes de mariées.
Les paroles qui pourraient facilement donner dans le consternant remportent à chaque fois l'adhésion avec des messages forts : "On crève la dalle !", "J'aime baiser avec toi grand con !", ou le furibard "Je hais les adolescents !".
Et musicalement leurs acolytes de La Secte Humaine s'en donnent à coeur joie pour nous faire danser sur du rock bien pêchu et des ritournelles funky mais pas que.
On a même eu droit à un slow avec le speaker qui s'est ramené avec une boule à facettes et d'autres sketches du même acabit.
Au final, même si l'ambiance aurait pu être encore un peu plus chaleureuse, au delà de la franche rigolade attendue, tout ce petit monde nous a fait passer un excellent moment.
11 mars 2009
Emission du 11 Mars 2009
YEAH YEAH YEAHS "Heads Will Roll"
NOISETTES "Don't Upset The Rhythm"
CAMERA OBSCURA "French Navy"
GRIZZLY BEAR "Two weeks"
ST VINCENT "The Strangers"
BAT FOR LASHES "Sleep Alone"
SCISSOR SISTERS "Do The Strand"
CHAZ JANKEL "Get Yourself Together" (Hercules & Love Affair Hercbump Mix)
IN FLAGRANTI "Brash & Vulgar"
JESSE ROSE "Touch My Horn"
ROYKSOPP "The Girl And The Robot" (ft. Robyn)
BEIRUT "My Night with the Prostitute From Marseille"
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NOISETTES "Don't Upset The Rhythm"
CAMERA OBSCURA "French Navy"
GRIZZLY BEAR "Two weeks"
ST VINCENT "The Strangers"
BAT FOR LASHES "Sleep Alone"
SCISSOR SISTERS "Do The Strand"
CHAZ JANKEL "Get Yourself Together" (Hercules & Love Affair Hercbump Mix)
IN FLAGRANTI "Brash & Vulgar"
JESSE ROSE "Touch My Horn"
ROYKSOPP "The Girl And The Robot" (ft. Robyn)
BEIRUT "My Night with the Prostitute From Marseille"
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8 mars 2009
Ok Vancouver Ok + Buvette
Le Baby, 7 Mars 2009.
Pas évident d'écrire sur un concert ou une soirée que l'on a pas aimé sans finir par des raccourcis du style "c'était à chier" ou "je n'ai rien compris".
D'autant plus lorsque c'est dans une petite salle sympa, organisé par une des rares assos (les défricheuses du Horny Pony Club) qui se bougent pour faire venir des artistes inédits à Marseille.
Le Baby se remplit progressivement des habituels amateurs d'affiches indé au son du "Tago Mago" de Can dans une pénombre intimiste qui ne va pas faciliter la tache de notre vaillante photographe du soir.
Le premier performer (j'emploierai décemment pas le terme musicien) est Suisse et se fait appeler Buvette, ce qui attise la curiosité plutôt deux fois qu'une parce qu'à part Grauzone et, hum, Dj Bobo, on ne connaît pas très bien ce qui se fait chez nos amis Helvètes.
On en saura pas beaucoup plus si ce n'est que ce drôle de bidouilleur au look grunge '92 ne fait pas vraiment dans les chansons à boire.
Il rappelle unanimement cet épisode de "Friends" où Ross essaie de jouer du synthé ou plus concrètement, un enfant qui découvre devant nous ses instruments.
De temps en temps il annone un chant désespérant, tape comme un bourrin sur sa batterie et tout le reste du temps il active différentes boites à rythme dans une cohérence mélodique qui nous échappe.
Un peu comme un guitariste qui jouerait un riff après l'autre mais ne va surtout pas se risquer à une série d'accords.
Expérience arty ou pur foutage de gueule ? Sans doute un peu des deux.
J'attendais un peu plus du Canadien Ok Vancouver ok, apprenant sur la toile qu'il a récemment ouvert pour Uzi & Ari dont le récent passage Marseillais m'a laissé de bons souvenirs.
Et puis les sons sur son site sont pas mal également, soyons attentifs on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise et on va peut être comprendre ce que fait le drap peinturluré derrière la scène.
Il est accompagné d'un acolyte dont le t-shirt fait débat, il semblerait qu'il représente une loutre communiste mais rien n'est moins sûr.
Encore des synthés cheap mais aussi des maracas et puis une guitare que l'on peine à entendre.
Pour être tout à fait honnête il y a des embryons de chansons qui procurent quelques bons moments, mais vraiment brefs.
L'humour omniprésent et la désinvolture du duo titille l'indulgence polie de ceux qui sont restés jusqu'au bout, le coté participatif des morceaux (genre "frottez vous les mains" ça va créer une ambiance champêtre, wouh !) amuse assez.
Mais globalement, la sauce ne prend guère plus en dehors des quelques initiés, dommage.
On quitte les lieux avec les Young Marble Giants et l'on ne peut plus adéquate "Searching for Mr Right" (enfin là on cherche surtout la sortie), en regrettant presque un samedi soir plus casanier, un peu moins aux frontières du réel.
Pas évident d'écrire sur un concert ou une soirée que l'on a pas aimé sans finir par des raccourcis du style "c'était à chier" ou "je n'ai rien compris".
D'autant plus lorsque c'est dans une petite salle sympa, organisé par une des rares assos (les défricheuses du Horny Pony Club) qui se bougent pour faire venir des artistes inédits à Marseille.
Le Baby se remplit progressivement des habituels amateurs d'affiches indé au son du "Tago Mago" de Can dans une pénombre intimiste qui ne va pas faciliter la tache de notre vaillante photographe du soir.
Le premier performer (j'emploierai décemment pas le terme musicien) est Suisse et se fait appeler Buvette, ce qui attise la curiosité plutôt deux fois qu'une parce qu'à part Grauzone et, hum, Dj Bobo, on ne connaît pas très bien ce qui se fait chez nos amis Helvètes.
On en saura pas beaucoup plus si ce n'est que ce drôle de bidouilleur au look grunge '92 ne fait pas vraiment dans les chansons à boire.
Il rappelle unanimement cet épisode de "Friends" où Ross essaie de jouer du synthé ou plus concrètement, un enfant qui découvre devant nous ses instruments.
De temps en temps il annone un chant désespérant, tape comme un bourrin sur sa batterie et tout le reste du temps il active différentes boites à rythme dans une cohérence mélodique qui nous échappe.
Un peu comme un guitariste qui jouerait un riff après l'autre mais ne va surtout pas se risquer à une série d'accords.
Expérience arty ou pur foutage de gueule ? Sans doute un peu des deux.
J'attendais un peu plus du Canadien Ok Vancouver ok, apprenant sur la toile qu'il a récemment ouvert pour Uzi & Ari dont le récent passage Marseillais m'a laissé de bons souvenirs.
Et puis les sons sur son site sont pas mal également, soyons attentifs on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise et on va peut être comprendre ce que fait le drap peinturluré derrière la scène.
Il est accompagné d'un acolyte dont le t-shirt fait débat, il semblerait qu'il représente une loutre communiste mais rien n'est moins sûr.
Encore des synthés cheap mais aussi des maracas et puis une guitare que l'on peine à entendre.
Pour être tout à fait honnête il y a des embryons de chansons qui procurent quelques bons moments, mais vraiment brefs.
L'humour omniprésent et la désinvolture du duo titille l'indulgence polie de ceux qui sont restés jusqu'au bout, le coté participatif des morceaux (genre "frottez vous les mains" ça va créer une ambiance champêtre, wouh !) amuse assez.
Mais globalement, la sauce ne prend guère plus en dehors des quelques initiés, dommage.
On quitte les lieux avec les Young Marble Giants et l'on ne peut plus adéquate "Searching for Mr Right" (enfin là on cherche surtout la sortie), en regrettant presque un samedi soir plus casanier, un peu moins aux frontières du réel.
4 mars 2009
Emission du 4 Mars 2009
1990s "Tell Me When You're Ready"
PHOENIX "1901"
THE PAINS OF BEING PURE AT HEART "Young Adult Friction"
THE VEILS "The Letter"
DEPECHE MODE "Wrong"
PET SHOP BOYS "Love Etc."
SAINT ETIENNE "Method of Modern Love"
MISS KITTIN & THE HACKER "Suspicious Minds"
THUNDERHEIST "Sweet 16"
LADY SOVEREIGN "Let's Be Mates"
TERIYAKI BOYZ "Work That" (ft. Pharrell & Chris Brown)
RYAN LESLIE "Just right"
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PHOENIX "1901"
THE PAINS OF BEING PURE AT HEART "Young Adult Friction"
THE VEILS "The Letter"
DEPECHE MODE "Wrong"
PET SHOP BOYS "Love Etc."
SAINT ETIENNE "Method of Modern Love"
MISS KITTIN & THE HACKER "Suspicious Minds"
THUNDERHEIST "Sweet 16"
LADY SOVEREIGN "Let's Be Mates"
TERIYAKI BOYZ "Work That" (ft. Pharrell & Chris Brown)
RYAN LESLIE "Just right"
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1 mars 2009
Elysian Fields
Espace Doun, 28 Février 2009.
L'Espace Doun n'en est pas à sa première affiche prestigieuse mais jusqu'à présent je n'avais jamais été assez motivé pour faire le déplacement.
Chose faite ce soir dans les joies du co-voiturage et confirmation de l'idée que je m'en faisais, salle intimiste et accueillante, à l'accoustique en adéquation avec les groupes programmés.
Contrairement à ce que le nom pourrait supposer,Thousand & Bramier le groupe en première partie est Français, mais joue une musique résolument Americana.
Pas trop mon style de prédilection, mais assez agréable à l'écoute, entre Amor Belhom Duo pour la section rhytmique et Syd Matters pour les voix graves des chanteurs.
Mais une fois n'est pas coutume, l'ouverture m'a paru excessivement longue, une demi heure aurait suffit à se faire une idée sans trop s'impatienter.
Il faut dire que j'attendais avec beaucoup de fébrilité Elysian Fields avec lesquels j'ai des souvenirs forts.
En 2001 lors d'une interview admirative à Valence je leur avais suggéré avec insistance d'ajouter Marseille à leur tournée d'alors, et j'avais été autant ravi que ça se fasse que catastrophé du peu d'affluence rencontré.
Le dit concert était sublime, un des plus beaux vus cette année, mais je m'en étais un peu voulu et je ne fut pas étonné de les voir éviter le sud lors des tournées d'après.
Bref, c'est une joie non dissimulée de les revoir 8 ans après, même si je n'ai pas trop suivi leur discographie depuis leur "Queen of the meadow" de l'époque.
On en reconnaît d'ailleurs quelques titres toujours très séduisants, "Tides of the moon", "Bayonne" et le vénéneux "Bend your mind".
Le reste de la setlist m'est moins familier, probablement des titres des disques suivants, comme "Climbing my dark hair" du récent LP.
Rien n'a vraiment changé depuis toutes ces années, mais la recette fonctionne toujours.
Le talent mélodique d'Oren Bloedow n'a d'égal que la présence vocale de Jennifer Charles au teint blafard et au charme si particulier, curieusement une des rares chanteuses plus jolies boudeuse que souriante.
Toujours très aguicheuse, lascive, intimidante même, le public (cette fois nombreux puisque cela affiche complet, ouf) l'écoutant dans un calme quasi religieux.
Des musiciens au sommet de leur art et une chanteuse mettant à l'amende bien des interprètes jazz actuelles, l'ensemble de la salle semble conquis.
On peut toutefois regretter la brièveté du concert, guère plus d'une heure avec deux tout petits rappels, et on reste un peu sur notre faim en regrettant l'impasse sur des titres plus enlevés comme "Jack in the box" ou l'irresistible "Only for tonight", sommet du dernier album.
(photo Pirlouiiit)
L'Espace Doun n'en est pas à sa première affiche prestigieuse mais jusqu'à présent je n'avais jamais été assez motivé pour faire le déplacement.
Chose faite ce soir dans les joies du co-voiturage et confirmation de l'idée que je m'en faisais, salle intimiste et accueillante, à l'accoustique en adéquation avec les groupes programmés.
Contrairement à ce que le nom pourrait supposer,Thousand & Bramier le groupe en première partie est Français, mais joue une musique résolument Americana.
Pas trop mon style de prédilection, mais assez agréable à l'écoute, entre Amor Belhom Duo pour la section rhytmique et Syd Matters pour les voix graves des chanteurs.
Mais une fois n'est pas coutume, l'ouverture m'a paru excessivement longue, une demi heure aurait suffit à se faire une idée sans trop s'impatienter.
Il faut dire que j'attendais avec beaucoup de fébrilité Elysian Fields avec lesquels j'ai des souvenirs forts.
En 2001 lors d'une interview admirative à Valence je leur avais suggéré avec insistance d'ajouter Marseille à leur tournée d'alors, et j'avais été autant ravi que ça se fasse que catastrophé du peu d'affluence rencontré.
Le dit concert était sublime, un des plus beaux vus cette année, mais je m'en étais un peu voulu et je ne fut pas étonné de les voir éviter le sud lors des tournées d'après.
Bref, c'est une joie non dissimulée de les revoir 8 ans après, même si je n'ai pas trop suivi leur discographie depuis leur "Queen of the meadow" de l'époque.
On en reconnaît d'ailleurs quelques titres toujours très séduisants, "Tides of the moon", "Bayonne" et le vénéneux "Bend your mind".
Le reste de la setlist m'est moins familier, probablement des titres des disques suivants, comme "Climbing my dark hair" du récent LP.
Rien n'a vraiment changé depuis toutes ces années, mais la recette fonctionne toujours.
Le talent mélodique d'Oren Bloedow n'a d'égal que la présence vocale de Jennifer Charles au teint blafard et au charme si particulier, curieusement une des rares chanteuses plus jolies boudeuse que souriante.
Toujours très aguicheuse, lascive, intimidante même, le public (cette fois nombreux puisque cela affiche complet, ouf) l'écoutant dans un calme quasi religieux.
Des musiciens au sommet de leur art et une chanteuse mettant à l'amende bien des interprètes jazz actuelles, l'ensemble de la salle semble conquis.
On peut toutefois regretter la brièveté du concert, guère plus d'une heure avec deux tout petits rappels, et on reste un peu sur notre faim en regrettant l'impasse sur des titres plus enlevés comme "Jack in the box" ou l'irresistible "Only for tonight", sommet du dernier album.
(photo Pirlouiiit)
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