4 juil. 2006

Eurockéennes 2006 (2/3)



Ambiance particulière pour cette deuxième journée avec entre t-shirts vaguement rebelles genre Sarko nuit à gravement à ma liberté et maquillages gothiques, les maillots et autres drapeaux tricolores sont de sortie.
Alors que son équipe nationale vient de se faire éliminer du Mundial, Morrissey investit la grande scène et entonne son hautement polémique « Irish blood, English heart » devant une foule nombreuse mais pas vraiment acquise à sa cause, les Smiths n’ont guère eu de succès en France et lui-même fait allusion aux piètres ventes de son dernier disque dans nos contrées.
Le concert est néanmoins agréable, avec quelques titres récents redoutables sur scène, du très entraînant « First of the gang to die », l’interloquant « You have killed me » agrémentés des grands classiques que restent « How soon is now », « Girlfiend in a coma » et pour finir « Panic ».

J’attendais beaucoup du concert de Camille devenue difficilement accessible depuis le succès crossover du Fil mais pour qui j’ai toujours une énorme affection.
Sa création avec les Japonais Pascals n’est pas tout à fait aboutie mais ô combien culottée, le chapiteau plein à craquer a notamment attendu plusieurs morceaux instrumentaux avant de voir apparaître la Parisienne interpréter des chansons pour la plupart inédites dont une qui parle d’une piscine qui voulait aller à la mer, mais aussi quelques versions remaniées de « Ta douleur », « Les ex », « Janine », largement acclamées.
Les musiciens sont nombreux mais toutes les sonorités ne sont pas totalement évidentes dans ce cadre-là, reste sa voix et sa personnalité de qui l’autorisent toutes les libertés, y compris celle d’accorder son timbre à un larsen où à bondir de joie lors du but d’Henry.

Le match n’est pas terminé lorsque commence le set de Depeche Mode mais les très nombreux fans sont au rendez-vous. Groupe important dans ma culture musicale mais dont je ne connais pas vraiment les albums, c’était la tête d’affiche immanquable, un karaoké géant où une chanson sur deux est un tube planétaire, même si on y entend également des titres récents comme le fascinant « John the revelator », terriblement efficace. On remarque l’absence de morceaux du précédent « Exciter » semble t’il mal aimé, ainsi que certains gros succès comme « Master and servant ».
Mais que de frissons sur « I feel you » ou « Never let me down ».
Le seul défaut du concert réside paradoxalement dans ses qualités, tout semble un peu trop parfait, que ce soit le chant de Dave Gahan ou les digressions musicales de Martin L.Gore, la machine bien huilée ravit mais semble parfois un peu manquer d’émotion.

Vient ensuite le tour du trublion Katerine qu’on suivra d’un peu loin dans l’impossibilité de rentrer dans le chapiteau, devenu pour l’occasion 100% V.I.P..
Gros délire scénique qui contraste avec le sérieux des Anglais, le cuir et le noir se substituent à des plumes et autres tenues roses d’un goût douteux.
Les chansons sont nettement plus rock que sur disque, musiciens issus des Little Rabbits oblige, les improvisations très à propos (Répétez après moi, on est tous des Malouda), et le public à fond lorsque le Nantais s’amuse à couper et à remettre le son, tout le monde est content.

Les quelques minutes vues et entendues de Coldcut ne donnent pas très envie de rester, d’autant le meilleur est à venir à La Plage avec la récente signature de Big dada, division hip hop de leur label Ninja Tune, ça va vous suivez toujours ?
Spank Rock donc, viennent de Baltimore où sévit depuis quelque années un sous genre particulièrement excitant, nourri de booty et de breakbeats.
Leur prestation est à la fois old school (plus dans le sens 2 Live Crew que Gangstarr) et futuriste, avec des paroles très crues, un jeu de scène bondissant, laissant la part belle aux dj’s de Baltmore Bass Connection qui s’amusent comme des petits fous à déstructurer des samples en live. Une claque.

1 commentaire:

Xavier Zimmermann a dit…

http://www.debastoba.com/?entry=163_2006-07-05_Photos_Eurockeennes_2006__part_3