Cela fait bien longtemps que je ne m'étais pas arrêté rue Poggioli, ayant pourtant de bons souvenirs du Poulpason dont la programmation des débuts était réjouissante.
Rebaptisé le "Baby" depuis quelques mois et avantageusement relooké, le lieu devrait retrouver progressivement de sa superbe avec l'ancienne équipe du Paradox, qui propose ce soir un beau plateau indé.
Arrivé un peu trop tard pour Johhny Hawaii, c'est avec Anything Maria que la soirée commence devant un public clairsemé mais attentif.
Le rock de la Marseillaise m'avait déjà laissé une très bonne impression il y a quelques mois, et cela se confirme une nouvelle fois, il se passe quelque chose sur scène d'assez intense.
Drapée dans une robe des grands soirs et simplement appuyée de quelques beats primitifs, c'est avec sa guitare qu'elle distille ses compositions tour à tour noisy, planantes, avec parfois des plages instrumentales nourries au post-rock.
Le coté aride peut rappeler les débuts de Liz Phair et Pj Harvey tandis que d'autres titres évoquent des courants plus récents.
Un morceau avec une complice munie d'un megaphone fait un peu electroclash tandis que son incantation finale avec la batterie se rapproche des groupes anti-folk et prépare le terrain pour l'artiste suivant.
Le lyonnais François Virot a le désavantage de passer à une heure un peu tardive pour un mardi, certains s'en vont et d'autres sont moins receptifs mais c'était un set bien agréable.
Un style un peu proche de Yeasayer ou Animal Collective avec un chant affolé et un jeu de guitare faussement dissonant qui varie parfois pendant le même morceau.
Farouchement underground mais relativement accessible à l'image d'une reprise réussie du "Dancing Queen"d'Abba.
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