Cabaret Aléatoire, 12 Mars 2010.
Une fois n'est pas coutume, sans doute parce qu'il y a plusieurs groupes de prévus les Parisiens de Sourya commencent à l'heure indiquée.
Comme on est pas tellement habitués à cette ponctualité la salle se remplira progressivement pendant ce premier concert.
"Dawdlewalk", leur premier album paru l'an dernier avait en grande partie motivé ma venue, mais j'ai trouvé leur prestation un peu en deça.
Trois gars derrière des machines disposés au même niveau que le chanteur guitariste (qui utilise occasionnellement une console de jeu portable), ça nous rappelle quelque chose tiens.
Cela n'est pas frappant sur le disque mais sur scène, cela ressemble énormément à Hot Chip, même voix, mêmes sons, même jeu de scène, même look de nerd, c'est au départ troublant puis assez gênant au final.
D'un coté vu que que les tournées de ces derniers évitent systématiquement Marseille, c'est mieux que rien dirons certains.
Mis à part ce gros bémol la machine à danser tourne bien, particulièrement sur "Unsuspected" et "Anatomy Domine", aux beats et lignes de basses puissants.
Il manque morceaux plus calmes le petit plus qui les rendraient vraiment irrésistibles, on sent qu'ils en ont le potentiel, à revoir plus tard pour vérifier.
Le live des Success, supposé être la tête d'affiche de la soirée, ne m'a en revanche pas donné envie d'aller plus loin.
Tout ce que j'avais pu lire sur leur chanteur, à l'occasion de leur passage à Marsatac, s'avère exact, c'est une infatigable et charismatique bête de scène qui arrive sans peine à galvaniser la foule.
Le groupe qui l'accompagne joue un glam rock sévèrement burné mâtiné selon les morceaux de quelques beats electro ou hip hop, ça envoie le bois mais celui là est un peu pourri.
Beaucoup de mal à comprendre l'enthousiasme suscité par leur prestation qui ressemble à un blockbuster dénué d'âme et de toute subtilité, beaucoup de bruit pour pas grand chose, de gimmicks éculés, à la fois prévisible et assez indigeste, on touche le fond avec le dernier morceau en forme de sous Beastie Boys.
Certes la bonne dose d'adrénaline annoncée est au rendez vous mais difficile hélas d'en retenir grand chose ensuite.
La suite sera plus intéressante à mon goût avec les locaux de l'étape qui font le buzz depuis quelques mois, Nasser.
Pour l'instant un seul EP à leur actif, le set sera donc assez court mais autrement plus stimulant.
Le trio propose un electro-rock dansant et percutant qui sonne plus organique que sur disque l'alchimie voix/batterie/machines fonctionne souvent du tonnerre, avec un son saturé un peu crade, quelque part entre Boys Noize et Von südenfed, qui tranche avec le clinquant du groupe précédent.
Pas trop emballé par leur reprise du "My generation" des Who mais leurs titres à eux sont suffisamment efficaces pour taper du pied et hocher bêtement de la tête.
Mention particulière aux salaces "Retrosexual" et "Come on", tubes bien fichus au potentiel certain.
Bossant tôt le lendemain je n'ai pu rester pour le dj set de Leonard De Leonard mais quitte cette soirée un peu inégale sur une bonne impression au final.
2 commentaires:
moi j'aime beaucoup Sourya en live, par contre c'est regrettable qu'ils ne fassent plus la config' avec batterie depuis un certain temps car Arnaud leur batteur est excellent
C'est un peu la réflexion que je me faisais, avec une batterie le concert m'aurait d'avantage botté.
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