3 mai 2008, Poste à Galène.
J'aurais bien aimé vous parler en long et en large de la prestation de l'ex Modern Lovers mais j'en ai hélas raté une bonne moitié, avec ce paradoxe tout marseillais de commencer un concert très tôt un samedi alors qu'en semaine ils commencent généralement trop tard.
Si l'on ajoute la chaleur insoutenable de la salle (pleine en plein pont du 1er Mai, ça fait plaisir) transformée pour l'occasion en vraie étuve, les conditions n'étaient pas forcément réunies pour apprécier ce court moment (guère plus d'une heure) que nous a proposé le songwriter mais ses chansons, sa présence et son sourire l'ont quand même emporté.
Car Jonathan Richman est un génie méconnu du grand public (malgré son apparition gag dans le film "Mary à tout prix") qui a depuis les 70's sa place au panthéon des Beautiful losers, il est autant considéré par les amateurs de punk grace au tube "Roadrunner" (repris par les Pistols) que chez les indie/poppeux/folkeux de la terre entière qui l'ont pillé, Beck en tête.
Un vrai plaisir de voir enfin ce personnage attachant pour de vrai, avec ses textes déchirants mais jamais larmoyants, cette voix tremblotante si chaleureuse, cet humour omniprésent.
Ses chansons qui ont l'air de toutes se ressembler dissimulent souvent une richesse mélodique étonnante, une combinaison guitare accoustique/batterie pleine de nuances.
La partie du concert vu faisait la part belle à son dernier disque "Because Her Beauty Is Raw and Wild" avec quelques titres croquignolesques en Espagnol et en Français, des moments accapela et sans micro qui ajoutaient encore plus complicité, d'où la surprise et la frustration de le voir partir si tôt.
Bravo toutefois à l'équipe du Moulin d'avoir permis ce petit évènement en espèrant que ce premier passage à Marseille ne soit pas le dernier.
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