Esplanade J4, 26 Septembre 2008
Deuxième soir à la tonalité hip hop et très grosse affluence comparée à la veille, et de bons concerts dans l'ensemble.
J'arrive trop tard pour les Platinum Pied Pipers dont j'ai eu de bons échos, je me rabats sur la fin du set de Patrice.
Un peu perdu de vue depuis son premier EP (le beau "Lions" en 99), j'ignorais qu'il avait un tel succès au point de remplir à craquer le grand chapiteau, un vrai plebiscite d'entrée de jeu.
En même temps à Marseille on aime le reggae et le ska festif et dans le genre l'Allemand et son groupe sont plutôt efficaces et dansants, avec des morceaux taillés pour la scène comme "Soulstorm" ou "Up in my room" dans des versions musclées dirons nous.
Atmosphère nettement plus sombre et electrique sur la scène Major avec sans conteste le meilleur live de la soirée, Saul Williams.
Son passage en 2005 au Moulin est encore dans toutes les mémoires, une claque magistrale confirmé par ce concert encore plus apocalyptique.
Toujours accompagné du sorcier des platines dj Ex Kidtronix avec cette fois un clavier et un guitariste furibard, il captive, choque, agresse, vocifère, scande ses textes avec une énergie et une conviction telle qu'on est scotché voire étouffé du début à la fin.
Son repertoire parle de lui même, des brulôts "Grippo" et "Black Stacey" qui ont déjà fait leurs preuves au plus récents "TR(n)igger", "World on wheels" et "Niggy Tardust", c'est une nouvelle attaque massive dont on ne sort pas vraiment indemne et à coté de laquelle le reste va fatalement moins marquer.
Voir paraître bien fade comme l'inexplicable succès d'Hocus Pocus, dont l'approche musicale louable ne peut excuser une telle indigence, que ce soit au niveau des textes pontifiants ou du flow digne de Manau.
On va plutôt découvrir les Anglais de Foreigne Beggars qui surprennent agréablement, niveau son le dj Nonames la joue résolument old school avec quelques incursions electro bienvenues et coté Mc's, Orifice Vulgatron et Metropolis font un peu penser un Roots Manuva qui freestylerait avec Eminem.
Cerise sur le gateau, un impressionant beatboxer gringalet, un certain Rix One (pas sûr de l'orthographe) vient dynamiter la fin du set avec des prouesses bucales qui rendent un peu caduque le live de Bauchklang sur la grande scène, de toute façon déjà vus lors d'une précédente édition.
Cette fois on ne quitte pas la grande scène pour la tête d'affiche De La Soul, pour lesquels j'avais peur d'être déçu vu les concerts en demi teinte d'autres légendes du genre.
Eh bien malgré une crainte légitime lors des premières minutes de réglage c'était vraiment chouette de voir ces idoles s'amuser comme à leurs débuts, avec leur cargaison de tubes piochant dans quasiment tous leurs albums.
""Potholes in My Lawn", "Me Myself And I", "A Roller Skating Jam Named Saturdays", "Ego Trippin", "Stakes Is High", "Oooh.", "All Good?" et bien sûr leur premier hit en France ""Ring Ring Ring (Ha Ha Hey)" qui rappelle d'excellents souvenirs.
Pas inoubliable mais rien de désagréable dans ce concert qui a fait chapiteau comble, lequel commence à considérablement se vider après, mais il reste encore pas mal de monde pour les chantres du dubstep Benga & Skream.
Un son massif qui rencontre un bon accueil, avec des infrabasses sur lesquelles il est difficile de ne pas se remuer, d'autant que les mc's de Foreign Beggars s'invitent à la fête et viennent poser sur ces rhytmes prenants idéaux pour finir une soirée bien ficelée.
(photo Pirlouiiiit)
1 commentaire:
haha
"flow digne de Manau"
bonne vanne :)
Enregistrer un commentaire