Esplanade J4, 27 Septembre 2008
Dernier soir qui visait le public rock et surtout electro venu plus tardivement que la veille, avec encore de plus ou moins bonnes choses.
Les hostilités commencent avec Nevchehirlian, le groupe de Fred de Vibrion qui avait ouvert ce même festival il y a quelques années, dans un registre plus slam/electro alors très original.
Ce projet là est plus classique dans la forme, du rock à texte qui fait penser dans le meilleur des cas à Diabologum, Dominique A voire Noir Désir (les affiches partagées avec Serge Tessot Gay n'y sont surement pas étrangères), avec un chant scandé accompagné de deflagrations electriques qui font leur effet.
L'accueil est correct pour l'unique groupe local de la soirée, en attendant qu'ils fassent parler d'eux discographiquement l'an prochain.
Leur dernier album est passé innaperçu mais on est vraiment content de voir pour la première fois ici les Allemands de The Notwist, parmi les plus dignes émules de New Order.
On aime la mélancolie du chanteur Markus Acher, cette facilité à enchainer morceaux electro pop très simples avec des choses plus rock, et ce goût de l'experimentation qui leur fait rallonger et rendre méconnaissables certains titres.
Et puis il y a ce facetieux Martin Gretschmann aux claviers qui commande ses machines avec des manettes de console de jeux, comme dans son autre groupe...Console.
Pas de "Chemicals" ou de "One with the freaks", tubes pourtant incontournables mais un beau "Pick up the phone" et surtout un enchaînement redoutable "Neon Golden"/"Pilot" avec pour ce dernier une version épique avec un long passage dub tout simplement bluffant.
A ceux qui trouveraient tout celà trop cerébral, les Polysics arrivent tout d'orange vêtus avec leur punk idiot vaguement inspiré par Devo, amusant quelques morceaux, notament pour une version de "My Sharona" un poil plus drôle que celle des Conards.
Mais les meilleurs blagues sont souvent les plus courtes, on se dirige vers l'autre scène qui accueille Chloé qui comme pour James Holden repose la question sur la pertinence de programmer des artistes issus de la scène minimale ou IDM dans un festival, si l'on est pas initié, on se fait chier.
Ebony Bones au contraire a toute sa place ici, bien que n'ayant pas encore sorti d'album, leur punk funk débridé est idéal pour enflammer le chapiteau.
Depuis sa découverte en début d'année impossible de se passer de leur single "We all know about you" et agréablement surpris qu'une de leurs premières dates françaises soit ici, pour une fois AVANT les Transmusicales où ils vont cartonner à coup sûr.
La chanteuse et ses choristes sont fantasques, la section rhytmique tribale et chaque titre pulse d'énergie communicative, de "Don't fart with my heart" à "Love and boredom" c'est un des grands moments de cette édition, peut être le meilleur live avec Saul Williams la veille.
On ne s'attardera pas sur les pas très folichons Minitel Rose pour signaler le carton plein de Boys Noize dont le son saturé peut paraître un peu vain à la longue mais procure quelques sensations fortes et pousse indéniablement à se déhancher.
Le week-end s'arrête là pour ma part, on espère que Marsatac trouvera un lieu digne de ses aspirations l'an prochain (le J4 ne sera pas dispo) et une programmation encore plus intéressante, la forte affluence de ces trois soirs a démontré que Marseille n'est pas toujours une ville morte quand il s'agit de musiques actuelles.
(Photo pirlouiiiit)
1 commentaire:
assez d'accord
sauf minitel rose c'était complètement l'inverse
j'ai adoré
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