22 Avril 2009, Cabaret Aléatoire
Beaucoup de voitures sur le chemin qui mène à la Friche, et cela se confirme en arrivant, le Cabaret est presque plein, chouette.
La soirée commence avec Ysaé, rappeur Marseillais échappé du groupe Karkan dont je n'ai qu'un vague souvenir.
Il s'accompagne d'un flutiste, un clavier, un bassiste et un dj/scratcheur et évolue dans un registre très jazzy/soulful plus organique que électronique, assez éloigné de la tendance actuelle.
On pense d'avantage aux débuts de Fabe, Sages Poètes de la rue, Soon E Mc, avec un flow posé et des rimes qui n'évitent pas les écueils du rap dit conscient mais ne manquent pas de musicalité.
Pas forcément ma tasse de thé mais rien de franchement désagréable en tout cas.
Après un long mais nécessaire changement de plateau, Alice Russell investit la scène drapée dans une robe noire pailletée du plus bel effet, tandis que ses musiciens sont tous de blanc vêtus.
Pas vu lors de son précedent passage à Bol De Funk mais de très bons souvenirs à l'édition 2003 de Pantiero où elle chantait avec le Quantic Soul Orchestra.
Quelques notes et vocalises suffisent pour savoir que que l'on va assister à une performance de très haute volée, cette Anglaise est tout simplement explosive.
Une présence à couper le souffle, des chansons toujours très enlevées, elle ne nous laisse quasiment aucun répit, quasiment aucune ballade, que du tube qui donne envie de bouger avec elle.
La plupart des titres de son récent "Pot of gold" sont joués, et c'est là qu'on se rend compte que la production bien trop sage du disque est très loin de rendre justice à son energie.
Son backing band est à la hauteur, l'exécution est pétaradante avec des solos jouissifs et quelques interludes clins d'oeil à Amerie ou Toni Basil bien sympathiques.
Deux reprises terribles au programme, celle de "Seven nation army" qu'elle avait enregistré avec Nostalgia 77 est sans doute la meilleure qui soit, la seule en tout cas à apporter quelque chose de neuf, tout en sonnant paradoxalement plus vintage que l'originale.
Le traitement fait au 1000 fois entendu "Crazy" de Gnarls Barkley est moins original mais tout aussi intense, un mot qui résume bien le concert de ce soir, d'où l'on ressort épuisé et enthousiasmé.
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