Cabaret Aléatoire, 15 Avril 2009
Malgré la pluie et le fait que ce soit en milieu de semaine, le Cabaret est correctement rempli pour la venue de Squarepusher.
L'ouverture était assurée par l'habitué des lieux Markovo sans son groupe, en mode tout seul devant son laptop, je mentirais si je disais que ça m'a transporté mais le set avait ses bons moments.
Les amateurs d'electro tendance minimale semblent avoir apprécié en tout cas.
Après une interlude au son du dernier excellent album de Grace Jones, Thomas Jenkinson débarque tout sourire, le public s'approche de la scène et donne déjà de la voix.
Sacré contraste avec la musique, complexe et austère, l'ambiance est plus qu'au rendez-vous du début à la fin, ce qui n'est pas si courant dans ce type de soirée.
Il faut dire que le bonhomme fait la joie des amateurs du label Warp depuis bien 15 ans, il a traversé toutes les tendances en ne cédant jamais à la facilité et cela s'entend.
Le live est particulièrement bien pensé : on ne le voit que très peu derrière ses machines, seulement pour lancer des séquences par dessus lesquelles il joue de la basse.
Une basse ultra-perforante, sur laquelle il se permet des accords insensés, ça peut se rapprocher de certains virtuoses de jazz mais aussi de rock dur.
Sur une bonne partie des titres, un batteur véloce vient syncoper (dynamiter ?) le tout et se révèle particulièrement impressionnant sur la longueur, quitte à parfois friser l'inaudible.
Certains titres sont assez ardus, surtout si on goûte peu souvent à la drum'n'bass dont ce concert est une déclinaison étonnamment organique.
Ma méconnaissance de sa dense discographie nous prive de setlist mais beaucoup auront reconnu avant le rappel le tube underground "Come on My Selector", popularisé en son temps par un incroyable clip de Chris Cunningham.
Cela permet d'ajouter que le visuel avec des animations sur néons collait parfaitement aux assauts soniques de l'Anglais, qui quitte les lieux comme il est venu, comme un prince.
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