Poste à Galène, 16 Janvier 2010
Les samedis au PAG sont régulièrement placés sous le signe des années 80 mais on a pas forcément l'occasion d'y voir en chair et en os une de ses icônes.
Si les Belges de Phantom m'étaient quasi inconnus, c'est bien la présence de Lio qui a éveillé ma curiosité.
Une chance unique de la voir dans une petite salle, elle qui ne vient habituellement cachetonner à Marseille que dans le cadre de ces plateaux nostagiques un peu effrayants au Dôme.
Le concert commence sans elle, par un morceau instrumental en guise d'intro puis une présentation du leader du groupe, Benjamin Schoos qui chantera sur la plupart des premiers morceaux (assez moyens) avant de se faire plus discret, d'abord avec l'apparition (plus habitée) de Jacques Duvall.
Ce dernier, dont on connaissait surtout les talents de parolier pour la miss, insuffle un coté blues à un set qui commençait plutôt garage façon Bijou avec solos de guitares parfois embarrassants.
C'est pendant le duo "La fidélité" que la brune piquante déboule discrètement, au maquillage sombre et drapée dans une tenue punkette plus ample qu'à l'accoutumée.
Les musiciens deviennent alors moins démonstratifs et nettement plus efficaces, distillant sans ménagement des mélodies plus souples et sans temps mort.
C'est même limite expéditif, peut être une heure à tout casser, mais bon cette seconde partie s'avère riche en bons moments.
Il y a ce single entêtant "Je ne suis pas encore prête" qu'on entendra aussi au rappel, les rock'n'roll "Je ne veux que ton bien" et "Mon nouveau Jules marche sur l’eau" ou le lascif "Noir Violette" qui donnent un peu envie de se pencher sur leur disque commun passé un peu inaperçu l'an dernier.
On constate que Wanda débarassée du clinquant des caméras (quoiqu'il y en avait une de france 3 locale ou LCM dans la salle) renoue avec l'énergie et le bagout de ses débuts l'espace de cette tournée.
Elle est clairement là pour le fun, mais se démène très honnêtement à la manière dans une ambiance proche du concert débridé qu'avait donné sa complice Elli Medeiros au GRIM il y a une paire d'années.
On aura droit à quelques uns de ses tube eighties dans des relectures sévèrement chahutées.
Bon évidement pas de "Comix Discomix" (pépite irrésistible que je ne recommanderais jamais assez) mais un "Amoureux solitaires" qui nous fait toujours guincher avec un pincement au cœur, surtout quelques semaines après la mort du grand Jacno.
Puis un "Banana Split" déluré comme il fallait, et qui semblait ne jamais s'arrêter, et "Les brunes ne comptent pas pour des prunes" dans une version Spectorienne que j'aurais aimé plus enlevée.
Belle surprise pour finir, une reprise en fin de rappel du "Blitzkrieg Bop" des Ramones, et son furibard "hey ho let's go" qui nous fait bien comprendre que c'était tout pour aujourd'hui.
2 commentaires:
arggggggggghhhhhh encore une bonne affiche de ratée!!!bon j'avais une excuse, éreintement consécutif aux soldes..Mais je louperai pas le festival "avec le temps": revoir miossec et le grand doumé et ENFIN chopper Benjy...
Oui bon ce n'était pas immanquable non plus, mais bien sympathique.
des photos et un avis plus mitigé ici :
http://www.concertandco.com/ville/marseille-aix/phantom-feat-lio/critique-concert-1-3-32131.htm
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