Dôme, 4 Mai 2010.
Contrairement au concert de Rihanna d'il y a deux semaines le Dôme n'affiche pas tout à fait complet.
Plus une place assise de libre certes mais pas mal d'espace dans la fosse où le public est jeune et majoritairement féminin.
La première partie est assurée par une Canadienne, Melanie Fiona dont le premier album sorti l'an dernier vient juste de paraitre en France.
Un bon choix dans le sens où elle évolue dans un style proche de la tête d'affiche, sans toutefois trop de risques de l'éclipser.
Une élève un peu trop appliquée pour vraiment convaincre, très marquée par les années 60 et 70 tant dans sa façon de chanter (l'école Tina/Aretha/Diana) que dans le choix de ses morceaux.
Le premier est une presque reprise du "Bang bang" de Nancy Sinatra, le suivant sample la rythmique mythique du "Time of the season" des Zombies.
Plus tard on aura droit à "Killing me softly", qui parle à un peu plus de monde.
Accueil d'ailleurs assez chaleureux, je n'ai pas été plus emballé que ça mais elle a du coffre et ne manque pas de charme, lui reste juste à avoir des tubes bien à elle, le dernier titre un peu ragga, "Ay Yo" en est un bon essai.
L'attente pendant le changement de plateau est assez interminable, bien que rythmée au son de grands classiques de la musique Noire : James Brown, Prince, Edwin Starr, Sly & The Family Stone...
A chaque fondu, le public pense que c'est bon et hurle son impatience, mais ce n'est qu'après un Michael Jackson acclamé avec ferveur que le show commence.
Des écrans géants projettent des images d'actu, et une image de la chanteuse prônant la liberté, le grand thème qui va souvent revenir dans la soirée, son dernier album ne s'appelle pas "Elements of Freedom" pour rien.
La thématique s'accentue lorsque Alicia Keys débarque dans une espèce de cellule dont elle va bien évidement s'extraire avec la grâce qu'on lui connait.
On aurait bien aimé y enfermer par la suite l'ingé son et/ou les musiciens qui l'accompagnent, globalement pas à la hauteur.
Les premiers morceaux sont littéralement un carnage, difficile par exemple de reconnaître la mélodie soyeuse de "You don't know my name" tant elle est saccagée par une batterie à contre temps, des pains de guitare et des synthés assourdissants.
Pas de cuivre ni de cordes, trois choristes qui font le boulot et un danseur tout droit sorti du clip de "You're under arrest" de Gainsbarre, gesticulant sans cesse autour de la belle.
C'est un peu moins la bouillie sur "Fallin" (où elle utilise un drôle de mini clavier ou sampler) et "Karma", assez réussie.
Là où le concert devient vraiment agréable à l'oreille, c'est lors des nombreux titres piano-voix, on l'oublierait presque avec toute cette machine impersonnelle autour, mais ses qualités de musicienne l'ont démarqué de ses consœurs à ses débuts.
Quand à ses dons d'interprète et d'entertaineuse, rien à redire, elle tient son rang avec une facilité déconcertante, et ravit le public.
Plus le titre en tête mais je retiens un duo avec un des choristes qui a filé des frissons dans toute la salle, et d'autres qu'auront reconnus ses fans qui ne manqueront pas de compléter.
L'entendre chanter ses ballades, fussent elles parfois sirupeuses, dans des conditions plus intimistes m'aurait sans doute un peu plus séduit qu'avec cette formation assez décevante.
(Plein de photos ici)
1 commentaire:
Je suis tout à fait d'accord mais j'ai été beaucoup déçu par la fin du spectacle qui se résumé à un "merci c'est gentil d'être venu mais il faut rentrer maintenant", pas de rappel et des choristes qui se transforme en chauffeur de salle improvisé et un peu fatiguant.
Alors je reste sur ma fin et le peu d'écho de ce concert aujourd'hui dans les médias confirme cette impression pour moi. Contrairement à sa dernière visite sur Marseille dont on avait entendu parler très longtemps après.
Pour conclure service minimum pour la new yorkaise.
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